
Possédé par l’esprit du diariste et doué d’une faculté d’étonnement peu commune, dOg n’a vraiment rien du toutou ni du cabot. Tout, plutôt, d’un brave bâtard juste assez philosophe pour ne rien perdre de l’affolante poésie du mouton ou pour se montrer doucement jaloux d’une plante verte, toutes choses délicates qu’il a choisi d’exprimer à l’année sur son blog.
Par un hasard incompréhensible, il semblerait qu’une infime partie de l’humanité n’en ait jamais eu vent. C’est pourquoi nous avons
décidé d’en entreprendre la publication sous une forme moins immatérielle, en commençant par ce numéro 0 en forme de CV qui tient tout autant de la chienne de vie que du curriculum vite fait. Avant de se lancer comme un jeune chiot dans le jeu de quilles de l’observation quotidienne, dOg se rappelle d’où il vient à coups de souvenirs et d’anecdotes, bulles légères soufflées d’un petit air d’autodérision remontant du marigot de la jeunesse pour nous péter gentiment à la figure et la fendre d’un sourire de connivence.
Extraits
029
On me dit qu’à cet âge, j’excellais à faire rouler des petites voitures, que j’imitais parfaitement le bruit des véhicules et que j’avais une connaissance peu commune des modèles et de l’histoire du genre. Déjà on m’imaginait garagiste et on se frottait les mains, comme un maçon, ça sert toujours. Ironie du sort, aujourd’hui, je roule en Fiat.
064
On avait un lapin à l’époque. Il a essayé de me mordre.
098
Quand vient le temps d’engranger du bois de chauffage vient aussi celui de mettre en route le vieux tracteur Fiat à essence. Ça commence par une longue charge de batterie puis se poursuit par une longue journée de tentatives de
démarrage avec différents branchements de faisceau électrique ; le lendemain commence la dépose du moteur, puis le démontage complet de celuici ponctué par les jurons de plus en plus sonores de mon grand-père furieux, qui finit
quelques jours plus tard par charger dans la voiture une caisse remplie de diverses pièces détachées avant de les amener chez le garagiste. Puis le voisin nous livre le bois.
Nous avons besoin d’environ 600 € pour imprimer dOg 0 à 200 exemplaires. Or nous n’avons pas le début d’un maravédis. C’est pourquoi, comptant sur votre générosité, votre intérêt ou votre amitié, nous ouvrons cette souscription jusqu’au 31 mars 2013. Après quoi vous n’aurez plus que vos yeux pour pleurer.
Pour souscrire, trois solutions :
– celle du pauvre hère
Je vous aime bien mais j’ai pas trop de sous, alors je souscris juste pour dOg 0 au prix de 9 €. Je recevrai le livre dès parution, franco de port, avec un petit cadeau en plus.
– celle du flambeur
Je viens de buter une grand-mère et son pognon me brûle les doigts. Je souscris donc pour 20 € et recevrai les deux premiers livres que vous publierez, franco de port. Et n’oubliez pas mes petits cadeaux !
– celle du nabab
Je suis un exploiteur du peuple et je dois racheter mon âme. Je souscris donc pour 50 € et les trois premiers livres que vous publierez, ce qui, j’en suis conscient, implique de ma part une certaine dose de patience et de naïveté. Je compte pourtant bien les recevoir au fil des ans, franco de port et flanqués de leurs petits cadeaux. Sans quoi je file votre adresse à la mafia russe.
Dans tous les cas, règlement par chèque à l’ordre de :
On verra bien 6 rue de la Nation 87000 Limoges