
Ernest Pérochon (1885-1942) fut avant tout un romancier du monde paysan. Instituteur, prix Goncourt 1920 pour Nêne, il s’attacha toute sa vie à évoquer les humbles de son pays natal, les Deux-Sèvres. La publication, en 1925, des Hommes frénétiques fait figure d’exception dans une œuvre que rien ne relie au « roman conjectural » et à la science-fiction. Elle en est d’autant plus frappante, par la radicalité d’un texte auquel Pérochon attacha toujours une importance singulière, marque d’un pessimisme profondément ancré par la guerre toute récente et d’une méfiance envers une science dont l’homme ne saura pas se montrer digne.