Événements

Lire à Limoges

C’est officiel, On verra bien sera présent à Lire à Limoges 2016 ! Nous y aurons même notre propre stand ! En plus des livres de notre catalogue, Yann y présentera son Guingouin : un chef du maquis (L’atelier du Poisson soluble, 2015)

Mais qui est Ernest Pérochon

Ernest Pérochon (1885-1942) fut avant tout un romancier du monde paysan. Instituteur, prix Goncourt 1920 pour Nêne, il s’attacha toute sa vie à évoquer les humbles de son pays natal, les Deux-Sèvres. La publication, en 1925, des Hommes frénétiques fait figure d’exception dans une œuvre que rien ne relie au « roman conjectural » et à la science-fiction.  Elle en est d’autant plus frappante, par la radicalité d’un texte auquel Pérochon attacha toujours une importance singulière, marque d’un pessimisme profondément ancré par la guerre toute récente et d’une méfiance envers une science dont l’homme ne saura pas se montrer digne.

Magnane chez lui

A noter ce weekend deux sorties à ne pas manquer :

– Samedi 14 juin 2014, à 15h, au Château de Neuvic-Entier (Foyer d’accueil pour adultes handicapés).
Quand Georges Magnane doit tant à René Catinaud : Lectures par Jan dau Melhau «Il y a en Georges Magnane plusieurs romanciers: le sportif, le professeur, le généraliste allons-nous dire… Le Limousin. Limousin par quatre romans, trois qui doivent beaucoup à la jeunesse de l’auteur : Gerbe baude, Gagné-Perdu, Des animaux farouches, un qui doit tout à l’histoire: Où l’herbe ne pousse plus, sur la tragédie d’Oradour. C’est dans cette oeuvre limousine que j’ai choisi de piocher, donnant à entendre Georges Magnane dans son rapport au pays natal.»

– Lecture dans le parc du château (ou à l’intérieur en cas de mauvais temps), organisée par les Bibliothèques intercommunales Briance-Combade, en partenariat avec la Commune de Neuvic-Entier et le Foyer d’accueil pour adultes handicapés. Contact : Patricia Réjasse, Bibliothèques intercommunales Briance-Combade, 4, place Eugène-Degrassat, 87130 Châteauneuf-la-Forêt, tél. 05 55 69 76 33.

– Dimanche 15 juin, dans la Forêt de Bussy-Varache (Eymoutiers) : Balade littéraire Gerbe baude, sur les pas du héros du roman Gerbe baude, en partenariat avec le club de randonnées Par monts et par vaux et Maiade éditions.
Rendez-vous à 13h45 sur le parking du tennis à Bussy-Varache (Commune d’Eymoutiers); balade de 7km (3 heures avec les arrêts lecture). Contact : Gérard Hangard, association Par monts et par vaux, tél. 05 55 56 67 94, gerard.hangard@wanadoo.fr.

Magnane versus Catinaud

Le colloque de trois jours consacré à Georges Magnane, auquel nous participions en tant qu’éditeurs, vient de se terminer.
Vingt sept intervenants, vingt conférences, une véritable marée de matière grise à travers laquelle s’est dévoilé peu à peu derrière l’écrivain Magnane, le portrait nuancé d’un René Catinaud profondément humain, tiraillé sa vie durant entre ses origines paysannes et le désir de faire carrière.
Sportif écrivant, écrivain sportif, Georges Magnane était avant tout un individu, dont l’indépendance aura toujours été le seul mot d’ordre.

Colloque

On n’en a pas beaucoup parlé jusqu’ici, mais nous ne nous sommes pas engagés tout seuls dans cet ambitieux projet. La réédition de Des Animaux Farouches a été possible grâce au travail préparatoire de Thomas Bauer, maître de conférence à l’université de limoges. A son initiative et avec la participation du Centre Régional du Livre, un colloque international sur Georges Magnane va avoir lieu à la Bibliothèque Francophone Multimédia de Limoges les 4, 5 et 6 juin prochains.
Le programme complet du colloque est disponible ici.
Deux manifestations auront également lieu autour du colloque les 14 et 15 juin.
Tous les renseignements sont disponibles sur un site dédié, cliquez sur l’image et venez nombreux !

Doudoune

Calme plat sur le blog. On pourrait croire que nous ronronnons bien au chaud sous la couette, attendant calmement que cet humide hiver s’évapore, mais ce n’est pas le cas.
La maquette du texte est en cours de finalisation, et, en parlant de couette, voici que se dévoile un pan de couverture, sous la forme d’une superbe linogravure réalisée par Yann d’après photographie.
Dans le geste auguste du faucheur on voit se cristalliser et s’amalgamer la dure condition du paysan du début du siècle et l’horreur que fait peser sur les âmes le spectre de la grande guerre. D’un mouvement tout est dit.
Voilà, ne nous reste plus qu’à mettre un peu de couleur et le titre à l’endroit prévu à cet effet, puis à placer en quatrième de couverture, à l’attention du futur lecteur, un petit résumé qui le fera saliver bien mieux que le chien de Pavlov.

Mais qui est Georges Magnane

Né René Catinaud le 31 août 1907 dans un petit village près de Neuvic Entier, en Haute-Vienne, Georges Magnane, après une enfance paysanne, étudie à l’école normale de Limoges, puis à la Sorbonne, où il obtiendra l’agrégation d’anglais. Homme discret et grand sportif, il publiera de 1938 à 1979 seize romans et un essai sur la sociologie du sport qui fait encore référence aujourd’hui. Egalement scénariste pour le cinéma et dramaturge, plusieurs de ses pièces seront jouées sur scène. Traducteur de Truman Capote, Ernest Hemingway, Iris Murdoch, Vladimir Nabokov, Philip Roth, John Updike ou Tom Wolfe, il couvrira aussi en tant que journaliste le procès de Bordeaux sur le massacre d’Oradour sur Glane en 1953. Grand prix de l’Académie Française pour « Des animaux Farouches », il ratera de peu le Prix Goncourt. Son œuvre, éditée chez Gallimard et Albin Michel, n’est plus disponible aujourd’hui.

Farouches

Georges Magnane, auteur aujourd’hui trop oublié, va faire l’objet cette année d’une campagne de réédition à l’initiative de Thomas Bauer, maître de conférence à l’Université de Limoges, et du Centre Régional du Livre, dans le cadre d’un colloque sur son œuvre.
Ainsi, nous publierons très bientôt, avec une grande fierté, le dernier roman de Georges Magnane : « Des animaux farouches ».
« La Bruyère, dans les Caractères, compare les paysans à « certains animaux farouches », d’où le titre et l’exergue donnés à cet étonnant récit d’enfance qui se déroule quelque part dans une région rude, quasi primitive de la Haute-Vienne, où le romancier a grandi parmi les siens. La guerre 14-18 d’un coté, la terre de l’autre, sont pour l’enfant  les lieux à peine différenciés d’effroyables combats qui ne peuvent se terminer autrement que par la mutilation, le désespoir ou la mort des adversaires. Car ceux-ci s’acharnent à défendre jusqu’au bout leur vérité, leur droiture, leurs biens, leur indépendance, leur solitude. En bref, ils opposent un refus déchirant à n’importe quelle forme de soumission, soit à la nature, soit à la société des hommes. »
Voici ce qu’écrivaient les éditions Gallimard en 4e de couverture de Des animaux farouches lors de sa parution en 1978.Ce roman autobiographique, aujourd’hui épuisé, est l’évocation lucide et violente de la vie d’un petit garçon dans une ferme limousine, au milieu d’une nature qui met chaque jour à l’épreuve les capacités d’endurance des hommes, tandis que le spectre de la première guerre mondiale laisse planer sur les champs son ombre délétère. Rien ici de commun avec un roman de « terroir », tant le texte, centré sur les sentiments des personnages, sans concession, tend à l’universalité.

Warhol

Et voici que, soudain, la bonne fée de la célébrité départementale s’est penchée sur notre gracile berceau. Ça chatouille un peu. En effet, le Populaire du Centre a publié ce 8 novembre une chronique décisive sur « dOg / Zéro » et notre charmante maison d’édition, dardant ainsi sur nos visages blafards les feux brûlants de la renommée. Mais ça va, on tient le coup.

L’article est disponible ici (sur abonnement).

Remerciements appuyés à Muriel Mingau pour son écoute et son intérêt.